Découvrir Vimont
Notre histoire
Une des plus anciennes mentions de Vimont apparaît dans une charte de 1068. Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre, y confirme des donations à l’église de Vimont alors nommée Wilmunt ou Vuillmont. De nombreuses autres chartes du Moyen-Age mentionnent notre village sous des formes variées : Wimundo, Guimunt, Vimunt, Wimunt ou encore Vimondo.
À l’origine, notre village était situé vers l’actuelle ferme du Brasier. À partir du XVIIe siècle, le village de Vimont et son église (détruite en 1704) se sont déplacés vers la voie royale (l’actuelle Route Nationale 13) de quelques centaines de mètres.
Le manque de terres et la poussée démographique furent à l’origine de nombreux travaux d’assèchement de marais de 1699 à 1714. Ces travaux, impulsés par l’Abbé de Troarn et le Sieur Oursin, présentaient l’intérêt particulier d’offrir des pâturages aux troupeaux qui remontaient vers Paris par la voie royale.
L’existence avérée à Vimont à l’époque révolutionnaire d’un régisseur de la poste aux chevaux et celle d’une auberge prouvent qu’il y avait un relais de poste à Vimont à cette époque.
Vimont se situe à proximité de la bataille de Val ès Dunes (10 août 1047) : pour combattre une coalition de barons normands du Bessin et du Cotentin menée contre lui par son cousin Gui de Brionne, Guillaume duc de Normandie, encore surnommé Le Bâtard, passa par Argences, puis traversa le Gué Béranger pour rejoindre les troupes du roi de France Henri Ier venu soutenir son vassal.
Au Moyen-Âge, le Gué Béranger est un lieu de passage au rôle important : stratégique en temps de guerre, mais également économique en temps de paix puisque c’était le siège d’une foire. Un impôt public est perçu à cette occasion par les riverains, pour le Trésor Royal. Dans le cas de la foire du Gué Béranger qui devait se tenir le 24 juin, jour de la Saint Jean-Baptiste, la taxe était perçue trois jours avant et trois jours après
Au XVIIe siècle, Vimont joue également un rôle de l’autre côté de l’Atlantique. Parmi les gouverneurs de la Nouvelle France, la plus ancienne fonction officielle au Canada, l’un d’eux, Monsieur de Mézy, naquit à Vimont en 1605. Il appartenait à la famille de Saffray dont les membres furent seigneurs de Vimont du XIVème siècle jusqu’à la Révolution. A Vimont, il est possible que le souvenir de ce périple y ait été conservé puisque deux parcelles de terre situées sur Saint Pierre Oursin figurent dans le cadastre sous le nom de : « Le Canada ».
Enfin, pendant la Seconde Guerre mondiale, Vimont a été occupée à partir de la fin d’année 1943. Jusqu’au débarquement, la 21ème Panzerdivision en position au sud de Caen, tenait la région. Le 125ème régiment des Panzers Grenadiers du colonel Hans von Luck, a stationné à Vimont avec deux compagnies de fusils d’assauts en support. Puis le régiment est envoyé vers Caen pour établir une tête de pont à l’est de l’Orne et faire face aux troupes alliées. Il fut relevé le 19 juillet 1944 par la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend. Par sa position ferroviaire stratégique, Vimont a été un des objectifs importants de l’opération Goodwood du 18 au 21 juillet 1944 impliquant les Gardes blindés de la seconde armée alliée. Il s’agissait de rétablir la liaison ferroviaire Caen-Vimont. Ce n’est que le 17 août 1944 que les troupes canadiennes et britanniques libèrent Vimont après de rudes combats contre la 12e SS.